Bienvenue sur Iso et Potager.
Mais en fait pourquoi un blog et d’où vient ce nom ISO et POTAGER !
Tu as déjà lu mon petit mot de bienvenue?
Tu es impatient.e.s ?
Allons directement aux articles 😉
Ces lignes sont les premières que j’écris dans un blog. Il faut un début à tout, donc soyez indulgent !
Mais avant tout, je tiens à remercier ma fille Marie alias WEIKA ILLUSTRATION qui, par son talent rythme et égaie ces quelques pages. Merci
Sommaire
Esprit de ce blog
J’ai tout d’abord envie de vous parler de l’esprit de ce blog.
Je l’ai rêvé comme un dialogue, comme un carnet de bord, comme un journal qu’on écrit au quotidien, comme une part de soi-même que l’on partage avec l’autre.
J’ai toujours aimé jardiner, j’ai toujours voulu être la plus autonome possible et pas seulement en légumes…
Je dis souvent que j’aimerais avoir deux ou trois vies supplémentaires pour faire tout ce dont j’ai envie. Des conserves de légumes, des jus de fruits, cultiver des légumes et des fruits à volonté, avoir une démarche zéro déchet, faire de la poterie, et j’en passe.
Nous avons commencé le potager avec deux bacs de culture surélevés et je me suis vraiment rendue compte à quel point c’était important pour ma santé physique, mais aussi ma santé morale et mentale. Sans compter que bien entendu, cette démarche d’autonomie alimentaire, elle est bonne pour nous, mais aussi pour l’entièreté de la famille et si je veux regarder plus loin c’est aussi très bon pour la planète (mais ça c’est loin, je veux rester proche de mon quotidien)!
Dialogue
En février 2021, mon frère nous annonçait sa terrible maladie. Son cancer était un des cancers les plus virulents. Ces cancers dont on ne guérit pas, qui au mieux, postposent parfois l’échéance.
Il était tout à fait évident pour moi, limpide, que chaque minute, chaque journée, je la passerais avec lui pour le soutenir, pour l’encourager, pour lui dire à quel point je l’aime.
Très vite, j’ai compris que, quand j’étais au jardin, les mains dans la terre, à respirer l’air frais, froid, pluvieux, chaleureux aussi et bien, ma respiration ralentissait. Quand j’étais au potager, tout mon stress disparaissait ou en tout cas, diminuait. Mon cerveau cessait un court instant de galoper et d’échafauder des plans plus désagréables les uns des autres.
J’en arrive au dialogue, ce dialogue intérieur avec moi-même et puis un dialogue presque quotidien avec mon frère durant ces longs mois de maladie. Chaque jour on se faisait de courtes vidéos je lui envoyais quelques photos de mon potager, de l’évolution de celui-ci, de mes découvertes aussi. C’était notre manière à nous deux de nous dire au quotidien combien nous nous sentions proches l’un de l’autre. Et puis en octobre 2022, tu nous as quittés, tu as rendu les armes, le cancer avait gagné la guerre. Depuis octobre nos potagers sont un peu orphelins.
Qu’à cela ne tienne, ce blog sera pour moi une manière de continuer à vivre avec toi notre passion pour le potager.
« Nous avions tous deux la passion du vivant, le bonheur d’être au fond du jardin, les mains dans la terre à écouter pousser nos légumes.
Je resterai au fond du jardin à t’écouter, j’écouterai ton cœur dans chaque brin d’herbe, dans chaque fourmi, sur chaque plante. Et quand viendra le printemps nous dégusterons ensemble ce que le vivant nous aura donné. »
Ha oui, la question était de savoir pourquoi j’ai nommé mon blog « Iso et potager ».
Alors, commençons par « ISO »
Beaucoup d’entre vous le savent, je suis photographe de formation, et ce depuis presque 30 ans. J’ai travaillé en agence de presse et depuis quelques années maintenant, je gère un atelier d’impression Fine Art.
Ça, c’est pour le côté boulot, c’est aussi bien entendu une énorme passion et je suis tous les jours très reconnaissante de ce que mes clients et amis peuvent m’apporter.
Et puis, quand on est (naît) photographe, on l’est dans ses tripes en fait et tout ce que l’on voit, tout ce que l’on regarde passent au travers d’un objectif, notre œil, d’un filtre, d’une manière de voir la réalité ou de l’interpréter parfois. Je n’estime pas être une artiste photographe, d’ailleurs que veut dire le mot artiste?
Ce qui me fascine dans la photographie, quand on trouve le fil, quand on trouve la bonne énergie, c’est comment l’image obtenue peut refléter ce que l’on est réellement à l’intérieur.
Attention ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Ce dont je vous parle ici c’est comment moi, Claire, je vis la photographie. Cette notion elle m’est propre et ne reflète en rien ce que vivent d’autres photographes.
Ma vision
Au fil des années de pratiques et d’émotions photographiques, j’ai accumulé une quantité assez impressionnante de pellicules puis de fichiers numériques que je montre finalement fort peu.
Depuis que j’ai quitté l’agence de presse, je vis la photographie comme un luxe que je m’offre quand j’en ai le temps, quand j’en ai l’envie, quand l’appareil m’appelle quelque part.
Durant de nombreuses années, j’ai vécu mon métier de photographe avec pas mal de stress, à devoir courir après les contrats, être toujours et encore plus performante. Plus performante aussi en regard de mes collègues masculins, car il faut bien le dire, il y a 30 ans, peu de femmes travaillaient en agence de presse.
Bref, tout ça pour vous dire que ce que je vais vous montrer dans ce blog c’est peut-être une manière pour moi de laisser une trace de ma vision, de mes émotions, de mes joies et parfois de mes douleurs.
Les 3 dernières années 2020 à 2022 ont été extrêmement douloureuses, difficiles à vivre et à digérer. C’était tellement difficile que j’en ai perdu l’envie de sortir mon appareil photo. Les photos que je faisais n’avaient plus aucune âme, plus aucun sens. Je ne trouvais plus aucun plaisir, aucune énergie positive à faire de la photo.
J’ai donc laissé mon appareil se reposer et j’espère trouver dans le courant de l’année 2023, celle qui démarre demain (j’écris un 31 décembre), de l’énergie positive, celle qui me redonnera la vue.
Et le POTAGER
Comme je le disais au début de ce blog, j’ai toujours jardiné, un peu comme le jardinier du dimanche. Trop pressée par les obligations de la semaine, je ne voyais pas comment donner du temps en plus le week-end à jardiner.
C’est, de nouveau, début 2020 que j’ai vu passer une publication de mon amie Christelle, qui nous parlait de ses récoltes de légumes durant toute l’année.
Je me souviens m’être fait cette réflexion : « Si Christelle peut produire autant de légumes sur un si petit terrain avec si peu de temps à lui consacrer, alors moi avec mon grand terrain il n’y a pas de raison que je n’y arrive pas. »
C’est Christelle qui, pour la première fois, m’a parlé de la Permaculture. Je ne savais pas du tout en quoi cela consistait. Nous avons eu, mon mari et moi, une première approche globale avec Michael du « Potager du Gailleroux« . Cela nous a permis d’appréhender le terme et de comprendre en quoi cela consistait.
Nous sommes rentrés à la maison avec cette certitude que cette manière de voir et d’appréhender la vie, le vivant, l’alimentation, correspondait presque en tous points à notre vision commune.
Depuis 30 ans, notre alimentation est essentiellement à base de légumes, de fruits, de légumineuses, très peu de viande, et toujours avec des ressources naturelles, locales, bios. Sans le savoir, nous étions dans cette démarche globale de la permaculture.
Permaculture
Et puis il y a cette rencontre avec Michael et Anaïs de « la micro ferme du bout du monde » à Spa (BE). C’est vraiment avec lui que j’ai compris, appréhendé, testé les principes de la Permaculture.
Durant de nombreux stages j’ai pu me familiariser avec tous ces termes connus ou un peu barbares que sont, le rapport carbone-azote, grelinette, michorization, compost, terre végétale, terreau, faim d’azote, et j’en passe!
En une seule année je suis passée du jardinier du dimanche à une autonomie alimentaire en devenir. C’est à dire que notre volonté est de tout faire pour que, dans les 3 années à venir, nous produisions les légumes et les fruits dont nous avons besoin pour une année.
Le plus beau dans tout cela c’est que lors de ces formations, j’avais l’impression d’être vraiment en vacances. Loin de tout, au bout du monde, le temps d’un jour pour se recentrer et se ressourcer.
Un réel bonheur, une amitié simplement partagée. Bon sang que cela fait du bien!
Cela dit, ce ne sera pas ici que vous trouverez des articles très détaillés et vous expliquant en long et en large les principes de la Permaculture. Ce n’est, ni ma démarche ni mon rôle. Bien d’autres le font nettement mieux que moi, Michael et Anaïs par exemple. Je veux juste vous partager mes démarches, mes essais et mes erreurs, mes trésors et il y en a beaucoup à découvrir au jardin.
Je vous remercie déjà pour votre lecture, et si vous me laissez un message, je veillerai à y répondre dans la mesure du possible.