Potager et permaculture

Ma première couche chaude

la petite souris et la couche chaude
© weika illustration

Je me suis intéressée au principe de la couche chaude, car je n’avais pas de place pour faire mes semis.


Comme je voulais être la plus autonome possible, j’ai profité d’une journée avec Michael pour découvrir le principe et en apprendre plus.

Hormis l’achat de la serre, nous avons toujours cherché à faire avec les moyens du bord. Dès lors pour faire pousser mes semis, j’ai cherché une solution qui se passe d’une alimentation électrique ou énergivore, une solution la plus proche de la nature possible.

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La technique des couches chaudes est presque ancestrale. Regardez cette vidéo, c’est vraiment très intéressant. Un film daté de 1942 !

Le principe général

Voici ce que j’ai relevé comme principe ou action intéressante. En tout cas pour moi ;-)Une couche chaude est la mise en place de fumier frais en tas pour activer sa fermentation.
En fermentant, le fumier va chauffer et dégager cette chaleur pour permettre aux végétaux de pousser dans de meilleures conditions. Pour bénéficier de ses effets, les plantes doivent donc être au plus proche du fumier.

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Comme je n’ai pas de place dans un lieu chauffé et bien éclairé pour cultiver mes plants, la couche chaude dans ma serre est une bonne solution. Au lieu de semer vos légumes primeurs, vous pourrez poser vos plaques de culture sur la couche chaude pour les faire profiter de la chaleur dégagée. C’est une solution utilisée notamment pour les légumes d’été nécessitant de la chaleur pour lever, comme les semis de tomates, de poivrons et d’aubergines.

Dans la pratique, la réalisation de couches chaudes intervient entre janvier et fin mars, début avril, lorsque les températures sont encore fraîches. Ça tombe bien, c’est à cette période qu’on commence à avoir envie de manger des légumes frais en remplacement des légumes de conservation consommés tout l’hiver. Les doigts nous chatouillent et nous avons tous un énorme besoin de relancer nos cultures.

En plus de permettre de hâter les cultures au printemps, la couche chaude permet de cultiver des légumes d’été gourmands en matières organiques tels que melon, poivrons, tomates, courges, courgettes… Vous pourrez enchaîner les cultures pour rentabiliser l’espace et la fertilisation.
Concrètement je réinstalle chaque année des caissons faits de planche de bois, de palettes assemblées et cette année, j’aimerais organiser cela un peu mieux pour être plus efficace et gagner de la place.

Créer une couche chaude.

Il faut un certain volume pour que la couche chauffe idéalement. J’ai créé un caisson de 80 cm de haut, 80 cm de large et 250 cm de longueur.

Respectez ensuite les étapes suivantes:

  • Remplissez le bac en alternant le fumier de cheval frais et l’arrosage.
  • Pour une brouette de fumier, arrosez avec 1 seau d’eau (10l)
  • Tassez, piétinez le fumier en marchant dessus.
  • Répétez l’opération couche par couche jusqu’au-dessus du caisson.

Une fois ces étapes effectuées, il faudra attendre quelques jours (6 à 8 jours), car le fumier va monter très haut en température (trop haut pour nos pauvres légumes) les premiers jours. Une fois passé le « coup de feu », qui peut aller jusqu’à 80°C au cœur du tas, la température va redescendre. De plus, le fumier frais mouillé va dégager de fortes odeurs d’ammoniaque et des émanations qui risquent de brûler les jeunes pousses.

Après, je fais mes planches de semis et je dépose directement mes bacs sur le fumier chaud. Parfois, en fonction de la fragilité du plant, je surélève un peu les bacs afin qu’il y ait un tapis d’air entre le fumier et les semis.

Quand, au bout de 40 à 60 jours, la couche s’éteint, je la vide et mets le fumier dans le compost et j’en remonterai une nouvelle pour poursuivre l’aventure encore quelques semaines.

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